Le traducteur dans le calme ou la tourmente des communications

Jean-Claude Corbeil
Secrétaire général du Conseil international de recherche et d’étude en linguistique fondamentale et appliquée

Les organisateurs du colloque m’ont confié la tâche de réfléchir un moment, avec vous, à la « réévaluation de la place de la traduction dans la stratégie générale de la communication », c’est-à-dire, en termes plus simples, sur le rôle de la traduction et son avenir prévisible.

Ce n’est pas un mince sujet, encore moins un sujet de tout repos. Étant donné le temps qui m’est imparti, je me permettrai de vous présenter un texte d’allure schématique : j’estime préférable d’esquisser la problématique générale du sujet plutôt que de fignoler à plaisir un exposé tout beau et tout pimpant. Je m’engage cependant à respecter « la qualité de la langue » du mieux que je le peux!

1. Perspectives des réflexions

Paramètres de la discussion

Pour en discuter, il faut tenir compte d’un certain nombre de paramètres. Voici ceux que je vous suggère et que je retiens pour ma part :

Éléments de prospective

Fort des considérations précédentes, il devient plus aisé de prévoir comment se résoudront les situations de communication à travers le monde, en tenant compte du fait qu’elles sont en train d’évoluer depuis la tradition orale jusqu’à la tradition électronique et qu’en conséquence, de par le monde, tous les états transitoires et toutes les combinaisons sont possibles.

On peut raisonnablement formuler chacun des points suivants, qui m’amèneront à vous proposer une hypothèse d’avenir en ce qui a trait à la stratégie de communication et au rôle qu’y jouera la traduction.

Voilà donc les réflexions que je vous propose. Il est évidemment risqué, en se situant au niveau de l’univers, d’essayer de prévoir comment se réglera le problème des communications entre individus et entre partenaires. Mais on ne peut pas ne pas le faire, d’une part, ne serait-ce que pour organiser en conséquence l’enseignement universitaire ou le recrutement/formation du personnel d’une multinationale; et, d’autre part, il y a toujours beaucoup de plaisir à réfléchir à l’avenir et à rêver de ce qui peut arriver.

Référence bibliographique

Corbeil, Jean-Claude, « Le traducteur dans le calme ou la tourmente des communications », Actes du Colloque Traduction et qualité de la langue, Hull, 30, 31 janvier et 1er février 1983, Montréal, Éditeur officiel du Québec, Conseil de la langue française / Société des traducteurs du Québec, coll. « Documentation du Conseil de la langue française », no 16, 1984, p. 130-134. [article]